JE VIENS DE MATER UN FILM !

Je continue dans mon exploration de la filmo d'Alfred Hitchcock, avec Marnie ...


Marnie est un film charnière dans la carrière d'Alfred Hitchcock, puisqu'il signe là sa dernière collaboration avec le grand Bernard Hermann à la B.O. Les 2 se séparent à fin du film à cause d'une embrouille, mais Hermann va continuer de s’illustrer chez Dario Argento et surtout chez De Palma avec qui il réinterprète ses partitions Hitchcockiennes. C'est aussi le dernier film de son monteur attitré et de son directeur de la photo de longue date, puisque tous 2 décèdent peu après la sortie du film. Marnie est donc un film qui conclut une ère fructueuse d'un point de vue artistique pour Hitchcock et plus jamais ses films d’après ressembleront à ceux d'avant. Pour beaucoup c'est donc le dernier grand Hitchcock et je ne peux que confirmer leurs dires. C'est en quelque sorte un film somme qui mêle les intrigues et les personnages de 2 autres chefs d’œuvres du maître, La Main au Collet et Les Enchaînés (2 Hitchcock que j'aime énormément). Le personnage de Marnie ressemble beaucoup celui de Grace Kelly dans La Main au collet, mais en nettement plus névrosée. C'est d'ailleurs Grace Kelly qui devait reprendre le rôle de Marnie, avant d’abandonner le rôle et d'attirer les foudres d'Hichcock qui ne lui pardonnera jamais cette "trahison". Ensuite le triangle amoureux de Marnie ressemble beaucoup à celui des Enchaînés, sauf que là c'est 2 femmes + 1 hommes et non 2 hommes + 1 femme. Quant aux troubles psychologiques de Marnie, ils font également écho à Vertigo et Psycho. On pourrait presque parler de la trilogie d'Hitchcock sur la psychanalyse (Vertigo, Psycho, Marnie).
Le film vaut aussi et surtout pour son actrice principale, Tippi Hedren qui incarne Marnie. C'est son second film pour Hitchcock après Les Oiseux et c'est LA révélation du film, elle est splendide. Le film est un portrait de Marnie, tout tourne autour de ce personnage et de sa psychologie complexe, voleuse, menteuse, belle et névrosée. Et en face Sean Connery fait du Sean Connery, d'ailleurs il sortait à ce moment là du premier James Bond (Dr No). On sent qu'Hitchcock est tombé amoureux de son actrice et la met en lumière, contrairement au film précédent Les Oiseaux où elle était nettement moins mise en avant (et moins convaincante aussi).
Marnie est souvent moqué pour son manque de réalisme et ses décors en carton-pâte, à une époque où de nombreux décors se filment en extérieur. Mais ça Hitchcock s'en moque, c'est un réalisateur de studio (en intérieur) et de l'école impressionniste des années 30. Et moi au contraire je trouve la photo du film et les décors (particulièrement celui du port en second plan avec le bateau) sublimes, c'est complètement irréaliste surréaliste mais sublime. Non vraiment, Marnie est un grand Hitchcock et probablement son dernier chef d'œuvre.

Vu Arrête-moi si tu peux. Sympa, sans plus. J'oublierai vite.

En (belle-) famille, « obligé » de voir la dernière superprod Netflix vu que c’est beau papa qui choisit...

Project Power avec Jamie Foxx et Joseph Gordon-Lewitt
une purge sans nom, toujours avec ce rendu de téléfilm à gros budget typique des prods du cru.
Rien à sauver, même les Vfx sont ultra scolaires

Un bon film arrête moi.... Mais pas un grand Spielberg.

Perso j'adore Arrête-moi, l'un de mes Spielberg préféré.

Vu L'échange d'Eastwood ...


Comme dans Fargo des frères Coen, L'échange s'ouvre sur l'inscription "une histoire vraie", sauf qu'ici il s'agit "réellement" une histoire vraie. L'échange nous transporte donc dans le L.A des années 1920, le L.A d’après guerre où règne la violence et la corruption. Un enfant disparaît et sa mère (Angelina Jolie) doit "littéralement" se battre avec la police (police totalement corrompue) pour le retrouver. Angelina Jolie est très crédible, elle a le physique typique des femmes de cette période (les costumes aident beaucoup aussi) et concernant son jeu elle n'en fait pas des tonnes pour une fois. Cette histoire est tellement incroyable, qu'on a bien du mal à y croire par moments. Le scénario multiplie les rebondissements et fait endurer à son personnage principal tellement d'épreuves à peine croyables, que ça met sa crédibilité à dure épreuve. Et pourtant sa légitimité ne peut être remise en cause, puisque basée sur une histoire vraie.
D'un point de vue formel, le film ne souffre d'aucune faute goût. La direction artistique, décors et costumes, nous plonge réellement dans les années 20. La mise en scène est un peu trop classique, mais après tout c'est du Eastwood. Il n'a jamais été connu pour sa mise en scène flamboyante, c'est très académique mais c'est peut-être aussi pour ça qu'on l'aime.
Au final L'échange est plus complexe et profond qu'il n'y parait, ce n'est pas seulement le drame d'une mère qui perd son fils, c'est aussi une remise en cause du pouvoir corrompu, des méthodes policières, de la condition de la femme, de la place de la psychiatrie, une réflexion sur le deuil et la religion ... un film qui est à l'image de Clint Eastwood, un homme bigger dans life.

wiiwii007 a écrit:J'avais pas vu less que tu te faisais les Hitchcock...

Seulement ceux que je n'avais jamais vu, c'est à dire pas ses plus connus.
Si vraiment tu veux te lancer dans sa filmo, il faut d'abord commencer par ses plus grands films et donc ses plus connus, Sueurs froides, La mort aux trousses, Fenêtre sur Cours, Psychose, Les Enchaînés, La corde, Le crime était presque parfait, L'Inconnu du Nord-Express, Les Oiseaux ...
[Sondage Cinéma] Quel est votre Hitchcock préféré ?

wiiwii007 a écrit:Là on est sur les "Final Destination"

Le 2 est excellent, par les réalisateurs/scénaristes de L'Effet Papillon.
Les autres, je sais pas ... je n'ai vu que le 1 et je n'en ai gardé aucun souvenir.

wiiwii007 a écrit:et les "Lethal Weapon".

Pas revu un seul L'Arme Fatale depuis plus de 20 ans. J'ai pourtant le coffret des 4 opus en DVD, il est encore sous blister. L'Arme Fatale ça fait parti des films de mon enfance que je crains de revoir, ça fait parti de ces films des 80's qui sont généralement trop marqués 80's. Pour l'instant je préfère rester sur mes souvenirs d'enfance, mais un jour c'est sûr que je les reverrai ... tu me diras si ça n'a pas trop vieilli ?

destination finale 1/2 les autres sont à fuir!
l'arme fatale reste pour moi la seule série de film qui s'améliore au fil des épisodes (pas courant) du fait de l'ajout d'humour et de la complicité Glover/Gibson.J 'ai montré l'intégrale à ma copine (plus jeune) elle a adoré.

Dans mes souvenirs le 4 avec Jet Lee n'était quand même pas top, un ton en dessous du 3 en tout cas.

L'arme fatale, c'est un retour dans les années 80/90 en plein dans la face. Le genre de films qu'on peut revoir des décennies après leurs sorties sans qu'ils piquent les yeux.
 Il y a pas beaucoups de films de ce genre, et j'ai l'impression que c'est souvent les même reals derrière ... Die Hard, Predator, l'arme fatale, terminator...
 
 Je sais pas ce qui fait ce petit truc qui leur permet de bien vieillir voir d'etre intemporels , comme certains jeux...

Je viens de me remater avec mes enfants un vieux Disney (1946) peu connu que j'avais réussi à enregistrer sur VHS quand j'étais petit : Les Trois Caballeros.



J'avais peur qu'il souffre du revisionnage, mais en fait, pas du tout. Le film est éblouissant de trouvailles graphiques (en particulier, c'est la deuxième tentative de Disney de mixer images réelles et animation, et si ce n'est pas parfait, ça offre d'assez beaux moments), de folie furieuse qui fait largement plus penser à du Tex Avery qu'à du Disney. Il raconte l'histoire de Donald et de ses deux cousins, l'un brésilien, l'autre mexicain (déjà introduits dans Saludos Amigos, que je n'ai pas vu, dont il est une sorte de suite), qui lui font découvrir l'Amérique du Sud (où Disney avait posé ses caméras avec quelques-uns de ses assistants pour se détendre quelques années plus tôt).

Il est organisé en segments relativement indépendants (d'ailleurs certains étaient diffusés en stand-alone sur Disney Channel à l'époque), qui peuvent partir assez loin dans l'onirique ou le nonsense (franchement, par moment ça sent la moquette). Certains passages préfigurent Alice au Pays des Merveilles. Certains segments sont plus plan-plan que d'autres.

Très étonnamment, Donald (et dans une moindre mesure, ses deux compères) sont des obsédés sexuels de première, rivalisant de folie pour séduire tout ce qui a des nénés (Donald allant jusqu'à se transformer en obus ), avec une séquence assez WTF de Donald coursant des filles sur une plage entièrement féminine.

Si vous avez l'occasion, ça vaut le coup ! Et mes gamins étaient morts de rire du début à la fin.

wiiwii007 a écrit:Less, je pense que tu peux les tenter, au pire tu souriras avec nostalgie 

En parlant de Richard Donner, j'ai la director's cut du Superman 2 (la Richard Donner cut) qui me fait de l’œil dans un coin de mon étagère. Je ne l'ai jamais vu, ni la version ciné ni la Richard Donner cut. Faut aussi que je remate le 1 que je n'ai pas revu depuis plus de 30 ans et je ne suis même pas sûr de l'avoir réellement vu en entier tellement j'étais jeune lorsque c'était passé à la TV (ou en VHS, je ne me rappelle plus).

Ça c'est un film pour toi mon Less! 

J'ai regardé sa fiche sur imdb et sur allociné, y'a un commentaire qui m'a directe vendu le film, "le film lorgne clairement du côté de Tarkovski, Wong Kar-Wai et David Lynch" ... STOP c'est bon, pas la peine de m'en dire plus, je suis hypé

J'ai fait découvrir Souvenirs goutte à goutte (Omoide Poroporo) à madame, ce qui m'a donné l'occasion de le revoir (ça fait bien 15 ans que je l'avais pas revu). Toujours aussi beau (peut-être le plus beau Ghibli fait main), toujours aussi fin, aussi universel (et cette OST qui parcourt le monde), et toujours ce générique de fin (quand il a démarré, madame m'a dit : "si ça finit comme ça, c'est naze" )

J'ai jamais lu le manga dont c'est tiré, mais il paraît que toute l'histoire de Taeko adulte est une invention de Takahata. Si oui, alors c'est vraiment impressionnant de voir comme il sert de prétexte à lier les scènes d'enfance, et comment en retour les scènes d'enfance viennent souligner le questionnement de l'adulte.

Vraiment un des plus beaux films que j'ai vu... Je conseille plus que chaleureusement à ceux qui ne l'ont jamais vu (pour autant qu'un avis ait réellement un intérêt ).



Ah, et mention spéciale, pour une fois, à la VF, développée spécialement pour la sortie sur Netflix. Je connais la VO par cœur (dans une autre vie, j'avais participé à un fansub), et non seulement la traduction est bonne, mais les voix et les acteurs très bien choisis (seule petite critique : dans la VO, il me semble que Toshio parle avec un accent assez prononcé, ce qui ne se sent pas dans la VF). Et chapeau pour le carthame (j'ai cherché la traduction de benibana longtemps à l'époque)

jamais vu.

Déjà dit 1 000 fois, c'est mon Takahata préféré

Tryphon a écrit:"si ça finit comme ça, c'est naze"

si elle n'a pas trouvé mieux à dire, demande le divorce

Ma femme a horreur des histoires d'amour qui finissent mal

(alors qu'en général)

Gringos10 a écrit:jamais vu.

Je te le conseille chaleureusement

merci pour le spoil

Je ne t'ai pas dit si elle finissait bien (en même temps c'est pas vraiment l'enjeu du film)

Mais attends, de mémoire ça ne finit pas mal du tout ...

Spoiler:

Tryphon a écrit:Je ne t'ai pas dit si elle finissait bien

Hein ?

Spoiler:

J'ai rajouter un spoiler pour ne pas gêner Gringos

Pareil