LES SORTIES CINE
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Re: LES SORTIES CINE
Vu Civil War hier soir d'Alex Garland et c'est une excellente surprises, l'un des meilleurs films de 2024. Dans le genre scènes de guerres civiles comme dans La chute du foucon noir de Ridley Scott, c'est très impressionnant, surtout pour un film indépendant.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: LES SORTIES CINE
xinyingho a écrit:Pas la peine de ménager le suspens mais ce film est très réussi, au moins pour les fans de City Hunter. Je n'ai aucune idée de comment quelqu'un d'étranger à la franchise prendrait ce film.
Vu hier soir avec ma femme, elle a beaucoup aimé alors qu'elle ne connait rien a l'univers de City Hunter. Le film est en effet bien construit, bien joué et agreable a regarder. L'histoire ce tien et c'est assez drole, pour peu en effet qu'on adhere a l'humour decalée japonaise. La tete de cheval c'était bien vu :)
Ils n'ont pas osé faire de blague explicite sur le mokkori alors que ça abonde dans le manga.
Dans la version francaise a plusieurs reprise il mentionne "avoir la banane". C'est assez explicite.
Dernière édition par Kristof le Dim 28 Avr 2024 - 15:40, édité 1 fois
Re: LES SORTIES CINE
Merci pour le retour, ça m'a donné envie de le voir ^^xinyingho a écrit:Il n'y a pas de sujet Netflix donc je mets ici mes impressions sur la dernière adaptation de City Hunter.
J'ai vu le film en VO sous titré anglais, donc je vais pas parler de tout le bordel de la traduction en français avec les noms du Club Do (Nicky au lieu de Ryo, Laura au lieu de Kaori, etc.).
Le film est une origin story, on voit les interactions entre les personnages se mettre en place, il y a quelques allusions au passé de Ryo pour les fans, et surtout l'Union Teope et l'Angel Dust sont centraux à l'intrigue du film. L'histoire ne se passe plus dans les années 80 mais aujourd'hui.
Pas la peine de ménager le suspens mais ce film est très réussi, au moins pour les fans de City Hunter. Je n'ai aucune idée de comment quelqu'un d'étranger à la franchise prendrait ce film :
+ L'humour est présent par petites touches mais il fait mouche à chaque fois,
+ Tous les acteurs arrivent à bien incarner les personnages, à part Saeko,
+ Les scènes d'action sont impressionnantes pour la plupart et montrent bien la performance et la sagacité de Ryo quand il faut,
+ Les changements par rapport à l'histoire originale ne sont pas dérangeants pour un fan car le coeur de City Hunter est là et a été bien compris par les scénaristes,
+ L'acteur principal Ryohei Suzuki arrive à rendre les aspects délirants et badass de Ryo Saeba sans difficulté,
+ Le film a eu un budget généreux et ça se voit dans le film, avec des décors magnifiques au milieu de Tokyo et un nombre conséquent de figurants et de petits rôles,
+ Ce qui manquait au film français de Philippe Lacheau : Shinjuku, Shibuya, Kabuki-Cho, les vrais quartiers et la vraie ambiance japonaise.
+ L'élément vraiment irréaliste du manga est introduit intelligemment et de façon naturelle (vive les marteaux ! Mais il manque les corbeaux),
+ Le film n'hésite pas à montrer le monde de la nuit de Tokyo : les cabarets, les gays, les soapland !
- Par contre, bien que les blagues sur l'obscénité de Ryo abondent, il n'y a pas de blagues grivoises, et Ryo reste trop correct avec les femmes,
- Saeko est vraiment trop en retrait et ne joue jamais la carte de la femme fatale,
- Il n'y a que 2 reprises de la BO de la série TV originale : une version techno courte assez anecdotique de Footsteps dans le combat final avec les soldats de l'Union et un léger remix de Get Wild placé au bon moment (j'ai versé une larme en l'entendant ).
Franchement, je ne me suis pas ennuyé et on pourra regretter 2 choses :
* L'absence de certains personnages incontournables comme Umibozu (Mammouth en VF) mais ils sont censés arriver plus tard donc...
* Ils n'ont pas osé faire de blague explicite sur le mokkori alors que ça abonde dans le manga. Il y a bien une allusion avec une scène où le mokkori est matérialisé par une tête de cheval mais ça va pas assez loin...
J'ai lu certaines critiques où les gens pas habitués à voir les acteurs japonais surjouer n'ont pas aimé ce film à cause de ça. Pour les habitués d'animés et de films japonais, ce n'est évidemment pas un problème. Les japonais sont vraiment comme ça dans la vie de tous les jours, ça change effectivement de la vie tout en retenu aux Etats-Unis et dans les films d'Hollywood (je parle pas de la France exprès, on a tendance à être très bruyant et à beaucoup râler ).
Pour la petite histoire : l'un des rôles marquants de Ryohei Suzuki est celui du Hentai Kamen... Oui, oui, c'est lui dans les 2 adaptations filmiques du manga du gars anti-superhéroïque qui porte un slip sur sa tête et un string en tant que costume...
killvan- Docteur *
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Re: LES SORTIES CINE
J'étais passé à côté complet, merci pour l'info.xinyingho a écrit:Il n'y a pas de sujet Netflix donc je mets ici mes impressions sur la dernière adaptation de City Hunter.
Je copie/colle mon post sur le topic SF du fofo :
Je viens de voir The Creator.
Il y a de belles images, c'est toujours sympa du budget triple A en science-fiction. J'ai bien aimé les quelques plans longs, un peu contemplatifs, même s'ils sont maladroits et juste là parce que c'est la hype en ce moment.
L'idée de la limite homme/machine n'est pas assez exploitée selon moi, et donne surtout lieu à du ouin-ouin à l'américaine, dommage.
Par contre, soit j'ai rien compris, soit il y a pleins d'incohérences.
- Les incohérences (ça spoile beaucoup):
L'extermination des machines et des hommes sans distinction est juste gratuite, j'ai trouvé que ça n'avait aucun sens : les US débarquent et zigouillent tout le monde comme ça?
Je ne comprends pas non plus le délire : les US canardent la Nouvelle Asie en toute impunité à coup de bombes quasi atomiques, et la Nouvelle Asie ne fait rien? Donc quoi, c'est sensé être juste des populations réparties en villes et pas des pays?
L'attaque de la fin : mais sérieux, pourquoi est-ce qu'ils sortent leurs mégas tanks? Ils ont une station orbitale qui bombarde de ouf, quel est l'intérêt de passer par le sol? De toute façon, ils ne cherchent plus à capturer Alphie à ce stade, juste à la détruire. Cela dit, ça donne en scène sympa :) .
Et d'ailleurs : ils finissent par la capturer, et le seul truc qu'ils cherchent à faire, c'est la détruire? Ou alors, ils veulent la couper puis la décortiquer.
Le plan de la fin où Joshua retrouve Maya transférée dans une machine, c'est juste contreproductif : c'est sensé ajouter de l'émotion, et c'est tellement nimp et incongru qu'on se détache encore plus du film.
TheoSaeba- Guéri miraculeux
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Re: LES SORTIES CINE
Dans la version japonaise, ça parle aussi du mokkori. Mais dans les 2 versions, il n'y a pas de blague sur le mokkori / la banane elle-même !Kristof a écrit:Ils n'ont pas osé faire de blague explicite sur le mokkori alors que ça abonde dans le manga.
Dans la version francaise a plusieurs reprise il mentionne "avoir la banane". C'est assez explicite.
Dans l'animé, il n'en font pas non plus mais, dans le manga, ça montre le mokkori (Ryo en train de bander) et ça fait des blagues avec.
xinyingho- Infirmier
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Kristof offre 1 suppo à ce post!
Re: LES SORTIES CINE
Vu Civil War hier soir aussi, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre et j'ai été agreablement surpris.
Le film propose des images et des plans sympas et une narration originale sous l'angle des reporters de guerre. Le pitch est pas mal rt comme on rentre pas trop dans les détails on est encore plus à même d'y croire !
Et sinon dans un tout autre registre j'ai vu Drive Away Dolls de Mr. Cohen. Comment dire, c'est un peu loufoque mais ça propose surtout une bonne grosse dose de scènes lesbiennes ce qui ne transpirait pas vraiment de la bande annonce !
Le film propose des images et des plans sympas et une narration originale sous l'angle des reporters de guerre. Le pitch est pas mal rt comme on rentre pas trop dans les détails on est encore plus à même d'y croire !
Et sinon dans un tout autre registre j'ai vu Drive Away Dolls de Mr. Cohen. Comment dire, c'est un peu loufoque mais ça propose surtout une bonne grosse dose de scènes lesbiennes ce qui ne transpirait pas vraiment de la bande annonce !
Samus le Hareng- Patient contaminé
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Re: LES SORTIES CINE
Lol, je viens de regarder la bande-annonce, ça a l'air d'être rigolo.
TheoSaeba- Guéri miraculeux
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Re: LES SORTIES CINE
Pour ceux qui ont vu et apprécié Ex Machina, c'est du même acabit (dans un genre différent).
La séquence avec Jesse Plemons est juste excellente et les 15 dernières minutes du film sont un véritable feux d'artifices.Samus le Hareng a écrit:Le film propose des images et des plans sympas et une narration originale sous l'angle des reporters de guerre. Le pitch est pas mal rt comme on rentre pas trop dans les détails on est encore plus à même d'y croire !
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Re: LES SORTIES CINE
lessthantod a écrit:Vu Civil War hier soir d'Alex Garland et c'est une excellente surprises, l'un des meilleurs films de 2024. Dans le genre scènes de guerres civiles comme dans La chute du foucon noir de Ridley Scott, c'est très impressionnant, surtout pour un film indépendant.
Ayant toujours apprécié le cinéma d'Alex Garland, que ce soit comme réalisateur et/ou scénariste, sa proposition labélisée "blockbuster d'auteur" m'intriguait fortement. Se posant dans un contexte particulier, Civil War s'annonçait comme étant le projet le plus ambitieux du réalisateur à ce jour et mes attentes ont été totalement comblées. Avec Civil War, Alex Garland réussit un road trip tendu, sans concession, sans censure et viscéral, pour déployer un récit le plus réaliste possible lors d'une guerre civile. Et le rythme du film est très particulier avec des séquences intenses et tendues qui s'enchaînent au milieu de moments contemplatifs à la Apocalypse Now.
Avec Civil War, Alex Garland met en image une nation plongée dans le chaos total. Et comme dans n'importe quel road movie, nous suivons l'errance des personnages principaux (quatre journalistes) lors d'un périple sur les routes pour atteindre une destination finale. Ici, la destination finale, c'est Washington pour interviewer le président des Etats-Unis (Nick Offerman). Et notre petite équipe de reporters se compose de la photo reporter Lee (Kirsten Dunst) et de son collègue Joel (Wagner Moura), accompagnés du vieux Sammy (Stephen McKinley Henderson) et de la jeune Jessie (Cailee Spaeny). Ils voguent au milieu des horreurs à petite échelle et rencontrent une multitudes de personnages qui en profitent pour régler leurs comptes personnels (les deux employés de la station essence, le sniper, un Jesse Plemons absolument terrifiant ...). Et plus ils se rapprochent de la destination finale, plus le film se transforme en guerre démesurée avec des moyens militaires totalement colossaux.
La grande force de Civil War, c'est qu'il ne s'étend pas vraiment sur "le pourquoi du comment ?" de cette guerre civile, sur qui sont les gentils et qui sont les méchants. Il n'y a donc pas vraiment de gentils, ni de méchants. Peu importe qui l'a commencée, une fois lancée la guerre civile transforme tout le monde en monstres. C'est un processus d'habituation à la violence et tout le monde est un ennemi potentiel. Ce flou est bien dépeint dans la scène du sniper. Dans tous les cas, la guerre civil c'est moche et il faut parfois se battre uniquement pour sa survie.
Alors certes, le président des Etats-Unis est en quelques sorte le grand méchant du film. Il permet aussi d'en savoir un peu plus sur les raison de ce conflit, d'avoirs quelques explications sur le "pourquoi et le comment" de cet embrasement des Etats-Unis. Cependant, à aucun moment Alec Garland ne nous donne plus d'explications que nécessaire. À travers ce personnage, il nous donne tout de même des causes indéniables de la guerre civile. Ainsi, ce président a été élu deux fois, mais il a bafoué les règles établies en briguant un troisième mandat. Ensuite, on apprend qu'il a dissout le FBI, qu'il a bombardé des civils et que le dollar américain ne vaut plus rien.
Suite à ces événements, certains Etats américains se sont regroupés afin de tuer le président, coûte que coûte. Tout le propos du film est politique, un président fasciste qui viole tous les amendements constitutionnels en faisant un troisième mandat, deux énormes Etats politiquement diamétralement opposés avec la Californie (les Démocrates) et le Texas (les Républicains) qui se joignent pour faire respecter la constitution. C'est dans ce contexte de chaos que nous suivons nos quatre journalistes aux caractères très différents. Ils ont chacun leurs raisons de faire ce voyage et ont chacun leurs raisons de faire du journalisme et tous vont évoluer au cours de ce périple sur les routes.
Le film nous montre que pour être photo reporter de guerre, il faut se forger une carapace solide (notre "homard intérieur"). Une fois sur le terrain, il faut savoir se blinder et à se fermer à toutes émotions pour capturer "l'instant", en faisant en sorte que l'appareil photo devienne une extension de son corps. C'est seulement une fois de retour dans la chambre d'hôtel, que les trauma refont surface. On le voit chez le personnage de Lee qui se remémore les horreurs du passé (l'africain dans le pneu, image qui a imprimé ma rétine et m'a fait frissonner). Lee est de plus en plus fatiguée, désabusée et l'adrénaline du " Shoot parfait" ne la fait plus vibrer, ce qui l'a conduit jusqu'à cet instant clé final ...
- Spoiler:
- En se mettant en danger, elle sauve la vie de Jessie, comme un passage de flambeau et une porte de sortie logique pour elle qui n'avait plus la flamme ... alors que son collègue Joel et la jeune Jessie entretiennent toujours la flamme. D'ailleurs, ils ne la calculent plus, pris dans la chasse au lion.
Pour Jessie, c'est un long apprentissage. Après s'être vu, entre autres, finir dans un charnier où sont entassés des cadavres et d'avoir littéralement nagé dedans, il y a alors un basculement un peu suicidaire qui la pousse à de se mettre sans cesse en danger. C'est souligné par les militaires qui ne cessent de la repousser pour la mettre en sécurité. Qui plus est, Jessie utilise de "vrais" appareils photos, qui font de "vrai" photos, de l'argentique, de la chimie, ce qui résume bien ce personnage idéaliste et naïf. L'avidité, la découverte des situations de crise, l'absence totale de moralité ... beaucoup de spectateurs n'ont pas compris le film et pense que Lee est la "dure" de l'équipe, celle qui a tout vu, tout connu, une femme blindée et fermée aux sentiments. En réalité, elle est bien plus fragile qu'elle n'y paraît, comme en atteste cette scène où elle essaie une robe avec Jessie qui la prend en photo. C'est le point de bascule pour elle dans le film, c'est la première fois depuis très longtemps qu'elle se voit en "vraie" femme. Ensuite, sa carapace se fissure de partout et elle ne va tenir que grâce à l'expérience. Non, le vrai "monstre" froid dans Civil War, c'est Jessie comme elle le démontre clairement à fin du film. Tout le long du film, l'évolution de Lee et de Jessie sont diamétralement opposées.
Alors, qu'est ce qu'une bonne photo et qu'est-ce qu'un bon photo reporter finalement ? Tout d'abord, avoir de l'empathie, ça ne semble pas être une condition nécessaire pour devenir photo reporter. Au contraire, il vaut mieux être insensible et dépourvu d'émotions. Ensuite, une bonne photo, c'est une photo qui raconte une histoire et peu importe qu'elle soit vraie ou fausse. Une bonne photo, c'est une belle photo d'un point de vue esthétique. Une bonne photo, c'est donc de l'information et de l'art ... ou presque ! Vient ensuite la question de la neutralité du photo reporter. Quel prix sommes-nous prêts à payer pour obtenir ces photos ? Sommes-nous prêts à laisser des humains mourir devant l'objectifs sans leur venir en aide, tout en esthétisant ces morts via le noir et blanc, via la recherche du bon angle et de la bonne luminosité.
Bref, que ce soit les acteurs, les décors, la mise en scène, le son, les musiques ... tout est réussi et l'immersion est totale. Civil War est un film puissant et intense, à en retenir sa respiration par instant. Tout est dans ce subtile mélange entre silences et scènes assourdissantes, entre suggestion et spectaculaire, pour un film qui, quoiqu’on en pense, ne laissera personne indifférent ... un film éprouvant et à ne pas louper assurément !
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Re: LES SORTIES CINE
Je viens de mater Licorice Pizza ...
Le dernier film de Paul Thomas Anderson est un véritable retour aux sources (Boogie Nights et Punch-Drunk Love) et c'est une franche réussite. Pour le coup, il réunit à l'écran deux jeunes acteurs bien soutenus par quelques vétérans dans des rôles assez savoureux (Sean Penn, Bradley Cooper, Tom Waits et Harriet Sansom Harris) et quelques caméos amusants de John C. Reilly, George DiCaprio (le père du grand Léo) et Sacha Spielberg (la fille de tonton Steven).
Dans les rôles de nos deux jeunes héros, nous retrouvons donc Alana Haim (et toute sa famille) dans la peau d'Alana et Cooper Hoffman (le fils de son illustre père Philip Seymour) dans la peau du jeune Gary. Alana (25 ans) et Gary (15 ans) forment un (non) couple atypique et pas seulement à cause de leur différence d'âge. Gary est très mature pour son âge, c'est un jeune lycéen qui passe d'un petit business à un autre, en fonction des opportunités (acteur, vente de matelas gonflables, patron d'une salle de jeux ...). Quant à Alana, on l'a découvre en tant qu'assistante photographe lors d'une séance photos au lycée de Gary. Le plan séquence qui montre leur rencontre est un modèle du genre (et une marque de fabrique de Paul Thomas Anderson) avec une mise en scène et une écriture des dialogues qui relèvent du pur génie (le génie de PTA). Gary veut sortir avec elle, mais elle le trouve trop jeune, ce qui ne va pas l'empêcher de croire en ses chances. Alana et Gary, c'est un peu l'histoire de "Je t’aime … moi non plus !"
Avec Licorice Pizza, Paul Thomas Anderson veut montrer une histoire à contre-courant des histoires d’amours telles qu’elles sont traditionnellement portées à l’écran. Il veut montrer comment l’amour ne se construit pas de façon linéaire et ascendante, mais plutôt par à-coups, avec des retours en arrière. La mise en évidence de défauts pour lesquels on passe finalement outre, lorsque quelque chose de plus fort que la raison nous envahit. C'est l’attraction mutuelle, quelle qu'elle soit, chimique ou émotionnelle. Ici, Alana et Gary ont décidé de se jurer fidélité en dépit du bon sens, lui parce qu’il tient à elle dans le pur esprit romantique du terme, elle parce qu’elle l’admire pour sa résilience et pour l’affection qu'il lui porte. Sans savoir ce que deviendra leur histoire, on peut tout imaginer, que les deux se marieront ou qu’ils se sépareront quelques années plus tard ... peu importe ! Il s’agit de rendre hommage aux sentiments amoureux légers et éphémères, dénués de profondeur, de ces histoires futiles et pourtant magnifiques de pureté et d’innocence humaine, à laquelle on ne trouve aucune justification. Le tout se déroule dans les années 70, années chères à Paul Thomas Anderson qui souhaitait rendre hommage à cette époque qu’il adore d’un point de vue esthétique et nostalgique.
En effet, le film prend place dans les années 70 et plus précisément en 1973 en Californie, au moment de la crise pétrolière, de la guerre du Vietnam et dans l'aprés Richard Nixon. Que ce soit sur la forme ou sur le fond, on se rapproche donc d'un Boogie Nights, qui lui aussi se déroule dans les années 70 en Californie et qui lui aussi prend la forme d'un brûlot contre les dérives d'une certaine Amérique. C'est aussi un film autobiographique pour Paul Thomas Anderson qui est né en 1970 dans la vallée de San Fernando à Los Angeles, théâtre des évènements dépeints dans Licorice Pizza. Le film serait donc inspiré de la jeunesse du réalisateur et tous les personnages du films ont réellement existé ou sont inspirés de personnages ayant réellement existé (l'enfant acteur devenu producteur Gary Goetzman/Cooper Hoffman, le producteur et acteur Jon Peters/Bradley Cooper, l'acteur William Holden/Sean Penn, le politicien Joel Wachs/Benny Safdie ...). Paul Thomas Anderson dresse donc un portrait du Hollywood de cette époque qui est en construction et en plein questionnement.
Mais la grande force du film, c'est cette ambiance "feel-good movie" qui nous fait remémorer avec tendresse notre jeunesse. Et puis le film ne serait rien sans l'alchimie puissante qui se crée entre Alana Haim et Cooper Hoffman. Alana Haim plus particulièrement, est plus vraie que nature et crève littéralement l'écran. Quant à Cooper Hoffman, il est juste parfait avec des expressions qui nous rappelle tellement son père. Bradley Cooper n'est pas en reste, il s'amuse comme un petit fou et en fait des tonnes dans ses accès de colère, mais alors qu'est-ce que c'est jubilatoire. Et pareil pour Sean Penn qui semble reprendre vie devant la caméra de Paul Thomas Anderson.
Avec Licorice Pizza, Paul Thomas Anderson nous livre une histoire d’amour imparfaite et une brillante ode à la jeunesse ! Constamment en mouvement, les personnages courent avec grâce et frénésie après chacun de leurs désirs. Inertie, virtuosité, générosité ... Licorice Pizza est un pur régal !
Le dernier film de Paul Thomas Anderson est un véritable retour aux sources (Boogie Nights et Punch-Drunk Love) et c'est une franche réussite. Pour le coup, il réunit à l'écran deux jeunes acteurs bien soutenus par quelques vétérans dans des rôles assez savoureux (Sean Penn, Bradley Cooper, Tom Waits et Harriet Sansom Harris) et quelques caméos amusants de John C. Reilly, George DiCaprio (le père du grand Léo) et Sacha Spielberg (la fille de tonton Steven).
Dans les rôles de nos deux jeunes héros, nous retrouvons donc Alana Haim (et toute sa famille) dans la peau d'Alana et Cooper Hoffman (le fils de son illustre père Philip Seymour) dans la peau du jeune Gary. Alana (25 ans) et Gary (15 ans) forment un (non) couple atypique et pas seulement à cause de leur différence d'âge. Gary est très mature pour son âge, c'est un jeune lycéen qui passe d'un petit business à un autre, en fonction des opportunités (acteur, vente de matelas gonflables, patron d'une salle de jeux ...). Quant à Alana, on l'a découvre en tant qu'assistante photographe lors d'une séance photos au lycée de Gary. Le plan séquence qui montre leur rencontre est un modèle du genre (et une marque de fabrique de Paul Thomas Anderson) avec une mise en scène et une écriture des dialogues qui relèvent du pur génie (le génie de PTA). Gary veut sortir avec elle, mais elle le trouve trop jeune, ce qui ne va pas l'empêcher de croire en ses chances. Alana et Gary, c'est un peu l'histoire de "Je t’aime … moi non plus !"
Avec Licorice Pizza, Paul Thomas Anderson veut montrer une histoire à contre-courant des histoires d’amours telles qu’elles sont traditionnellement portées à l’écran. Il veut montrer comment l’amour ne se construit pas de façon linéaire et ascendante, mais plutôt par à-coups, avec des retours en arrière. La mise en évidence de défauts pour lesquels on passe finalement outre, lorsque quelque chose de plus fort que la raison nous envahit. C'est l’attraction mutuelle, quelle qu'elle soit, chimique ou émotionnelle. Ici, Alana et Gary ont décidé de se jurer fidélité en dépit du bon sens, lui parce qu’il tient à elle dans le pur esprit romantique du terme, elle parce qu’elle l’admire pour sa résilience et pour l’affection qu'il lui porte. Sans savoir ce que deviendra leur histoire, on peut tout imaginer, que les deux se marieront ou qu’ils se sépareront quelques années plus tard ... peu importe ! Il s’agit de rendre hommage aux sentiments amoureux légers et éphémères, dénués de profondeur, de ces histoires futiles et pourtant magnifiques de pureté et d’innocence humaine, à laquelle on ne trouve aucune justification. Le tout se déroule dans les années 70, années chères à Paul Thomas Anderson qui souhaitait rendre hommage à cette époque qu’il adore d’un point de vue esthétique et nostalgique.
En effet, le film prend place dans les années 70 et plus précisément en 1973 en Californie, au moment de la crise pétrolière, de la guerre du Vietnam et dans l'aprés Richard Nixon. Que ce soit sur la forme ou sur le fond, on se rapproche donc d'un Boogie Nights, qui lui aussi se déroule dans les années 70 en Californie et qui lui aussi prend la forme d'un brûlot contre les dérives d'une certaine Amérique. C'est aussi un film autobiographique pour Paul Thomas Anderson qui est né en 1970 dans la vallée de San Fernando à Los Angeles, théâtre des évènements dépeints dans Licorice Pizza. Le film serait donc inspiré de la jeunesse du réalisateur et tous les personnages du films ont réellement existé ou sont inspirés de personnages ayant réellement existé (l'enfant acteur devenu producteur Gary Goetzman/Cooper Hoffman, le producteur et acteur Jon Peters/Bradley Cooper, l'acteur William Holden/Sean Penn, le politicien Joel Wachs/Benny Safdie ...). Paul Thomas Anderson dresse donc un portrait du Hollywood de cette époque qui est en construction et en plein questionnement.
Mais la grande force du film, c'est cette ambiance "feel-good movie" qui nous fait remémorer avec tendresse notre jeunesse. Et puis le film ne serait rien sans l'alchimie puissante qui se crée entre Alana Haim et Cooper Hoffman. Alana Haim plus particulièrement, est plus vraie que nature et crève littéralement l'écran. Quant à Cooper Hoffman, il est juste parfait avec des expressions qui nous rappelle tellement son père. Bradley Cooper n'est pas en reste, il s'amuse comme un petit fou et en fait des tonnes dans ses accès de colère, mais alors qu'est-ce que c'est jubilatoire. Et pareil pour Sean Penn qui semble reprendre vie devant la caméra de Paul Thomas Anderson.
Avec Licorice Pizza, Paul Thomas Anderson nous livre une histoire d’amour imparfaite et une brillante ode à la jeunesse ! Constamment en mouvement, les personnages courent avec grâce et frénésie après chacun de leurs désirs. Inertie, virtuosité, générosité ... Licorice Pizza est un pur régal !
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Re: LES SORTIES CINE
Je viens de mater Eraserhead ...
Dés son premier film, David Lynch nous impose son génie déstructuré dans les méandres de la folie. C'est totalement timbré et d'ailleurs le titre Eraserhead ("Tête de gomme") annonce la couleur ... on a un gros effacement du cerveau à son visionnage ! C'est donc son premier film et son film le plus barré, le plus malaisant et le plus conceptuel (à égalité avec Inland Empire). J'ai bien accroché à la direction artistique et à l'esthétique en noir et blanc qui appuie l’aspect morne et obscur du film. Mais alors, pour le reste, pour la compréhension du film ... il faut vraiment s'accrocher !
Le film est exigent et ne va rien faire pour vous faciliter la tâche. Cependant, j'y vois tout de même une allégorie sur la dépression post-partum. Devenir parent, avoir des enfants, ça nous pousse en quelques sorte à tuer l'enfant qu'il y a en nous. C'est le message que je retiens du film, à partir du moment où on pénètre dans les rêves d'Henry (Jack Nance), comme quand il retire les fœtus du lit comme si c'étaient des petites parcelles d'enfances à détruire. Dans la même idée et toujours dans ses rêves, il y a aussi la femme aux bajoues qui écrase les fœtus au fur et à mesure qu'ils tombent sur la scène.
J’adore le titre du film Eraserhead, il fait référence au rêve de l’usine à gommes et dans le fait de vouloir effacer certaines choses dans sa vie. Le bébé est quelque chose qu’Henry aimerait pouvoir effacer, mais qu’il ne peut pas. Et le fait que se soit le premier film de David Lynch, son premier enfant en quelques sorte, va dans le sens de cette interprétation. Et je pense que David Lynch avait vraiment à cœur de faire ce film pour pouvoir justement s'émanciper de son état d'apprentie réalisateur, pour se diriger vers celui d'auteur émérite du septième art.
Dans une interview de David Lynch, il dit avoir vécu à Philadelphie et qu'il voyait cette ville comme une ville cauchemardesque et malsaine. Je pense qu'il a donc donné une retranscription de ce qu'il ressentait pendant cette période, avec toute les horreurs qu'il a vu/vécu pour illustrer le cauchemar dans lequel il vie. C'est quand on lui annonce qu'il va être père, que le cauchemar commence ...
Selon mon interprétation, Eraserhead représente donc l'angoisse de la grossesse et du rôle de père. A cette époque, la femme de David Lynch était enceinte de leur premier enfant (Jennifer Lynch). David Lynch a dû craindre de perdre son premier enfant avec sa première femme, j'imagine à cause de malformations du fœtus. Un peu comme une fable, je verrais ça comme une introspection, un genre de voyage à travers un certain mal être. Celui-ci est représenté par le fœtus qui le maintient dans ce malaise et qui en est malgré lui responsable.
Rien de l'œuvre de David Lynch n'est réalisée sans que ce dernier lui donne tout un sens. Il sait ce qu'il cherche à exprimer et pousse l'expression de ses films dans une même continuité. Il passe par l'expressionisme, le surréalisme et la bizarrerie parce qu'il n'a pas forcément envie de passer par une représentation du réel qui ne lui permettrait pas de développer son propos comme il l'entend. Il n'a pas passé cinq ans sur ce film, pour qu'on dise de lui qu'il "ne sait pas ce qu'il fait".
Eraserhead est le plus sombre et le plus dérangeant de toutes les œuvres de David Lynch. Le film nous fait voyager dans la conscience d'Henry, qui essaie d’échapper a une forme de réalité qui le terrifie. C'est un mauvais rêve transposé à l'écran qui va réellement vous mettre mal a l’aise ... et donc à ne pas conseiller à tout le monde. Moi même je ne sais pas trop quoi en penser. C'est un film exigeant, pas facile d'accès et difficilement appréciable ... mais très intéressant pour comprendre le travail de David Lynch !
Dés son premier film, David Lynch nous impose son génie déstructuré dans les méandres de la folie. C'est totalement timbré et d'ailleurs le titre Eraserhead ("Tête de gomme") annonce la couleur ... on a un gros effacement du cerveau à son visionnage ! C'est donc son premier film et son film le plus barré, le plus malaisant et le plus conceptuel (à égalité avec Inland Empire). J'ai bien accroché à la direction artistique et à l'esthétique en noir et blanc qui appuie l’aspect morne et obscur du film. Mais alors, pour le reste, pour la compréhension du film ... il faut vraiment s'accrocher !
Le film est exigent et ne va rien faire pour vous faciliter la tâche. Cependant, j'y vois tout de même une allégorie sur la dépression post-partum. Devenir parent, avoir des enfants, ça nous pousse en quelques sorte à tuer l'enfant qu'il y a en nous. C'est le message que je retiens du film, à partir du moment où on pénètre dans les rêves d'Henry (Jack Nance), comme quand il retire les fœtus du lit comme si c'étaient des petites parcelles d'enfances à détruire. Dans la même idée et toujours dans ses rêves, il y a aussi la femme aux bajoues qui écrase les fœtus au fur et à mesure qu'ils tombent sur la scène.
J’adore le titre du film Eraserhead, il fait référence au rêve de l’usine à gommes et dans le fait de vouloir effacer certaines choses dans sa vie. Le bébé est quelque chose qu’Henry aimerait pouvoir effacer, mais qu’il ne peut pas. Et le fait que se soit le premier film de David Lynch, son premier enfant en quelques sorte, va dans le sens de cette interprétation. Et je pense que David Lynch avait vraiment à cœur de faire ce film pour pouvoir justement s'émanciper de son état d'apprentie réalisateur, pour se diriger vers celui d'auteur émérite du septième art.
Dans une interview de David Lynch, il dit avoir vécu à Philadelphie et qu'il voyait cette ville comme une ville cauchemardesque et malsaine. Je pense qu'il a donc donné une retranscription de ce qu'il ressentait pendant cette période, avec toute les horreurs qu'il a vu/vécu pour illustrer le cauchemar dans lequel il vie. C'est quand on lui annonce qu'il va être père, que le cauchemar commence ...
- Spoiler:
- et c'est l'addition de tous ses éléments cauchemardesques qui le pousse donc à tuer son fils à la fin du film.
Selon mon interprétation, Eraserhead représente donc l'angoisse de la grossesse et du rôle de père. A cette époque, la femme de David Lynch était enceinte de leur premier enfant (Jennifer Lynch). David Lynch a dû craindre de perdre son premier enfant avec sa première femme, j'imagine à cause de malformations du fœtus. Un peu comme une fable, je verrais ça comme une introspection, un genre de voyage à travers un certain mal être. Celui-ci est représenté par le fœtus qui le maintient dans ce malaise et qui en est malgré lui responsable.
Rien de l'œuvre de David Lynch n'est réalisée sans que ce dernier lui donne tout un sens. Il sait ce qu'il cherche à exprimer et pousse l'expression de ses films dans une même continuité. Il passe par l'expressionisme, le surréalisme et la bizarrerie parce qu'il n'a pas forcément envie de passer par une représentation du réel qui ne lui permettrait pas de développer son propos comme il l'entend. Il n'a pas passé cinq ans sur ce film, pour qu'on dise de lui qu'il "ne sait pas ce qu'il fait".
Eraserhead est le plus sombre et le plus dérangeant de toutes les œuvres de David Lynch. Le film nous fait voyager dans la conscience d'Henry, qui essaie d’échapper a une forme de réalité qui le terrifie. C'est un mauvais rêve transposé à l'écran qui va réellement vous mettre mal a l’aise ... et donc à ne pas conseiller à tout le monde. Moi même je ne sais pas trop quoi en penser. C'est un film exigeant, pas facile d'accès et difficilement appréciable ... mais très intéressant pour comprendre le travail de David Lynch !
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drfloyd et Maskass offrent 1 suppo à ce post!
Re: LES SORTIES CINE
https://deadline.com/2024/05/biggest-box-office-bombs-2023-lowest-grossing-movies-1235902825/
Disney qui fait des records ... de perte en 2023 sur ses films !
4 films dans le top 5.
The Marvels
-$237M
Indiana Jones and the Dial of Destiny
-$143M
Wish
-$131M
Haunted Mansion
-$117M
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Re: LES SORTIES CINE
lessthantod a écrit:
Eraserhead est le plus sombre et le plus dérangeant de toutes les œuvres de David Lynch. Le film nous fait voyager dans la conscience d'Henry, qui essaie d’échapper a une forme de réalité qui le terrifie. C'est un mauvais rêve transposé à l'écran qui va réellement vous mettre mal a l’aise ... et donc à ne pas conseiller à tout le monde. Moi même je ne sais pas trop quoi en penser. C'est un film exigeant, pas facile d'accès et difficilement appréciable ... mais très intéressant pour comprendre le travail de David Lynch !
mais y a t-il réellement quelque chose à comprendre ?
Parce que c'est facile de faire ce genre de truc totalement dingue, comme un mauvais rêve, et de parler de génie car on ne comprend pas tout tellement le travail de Lynch est énorme......
_______________________________________________________
Re: LES SORTIES CINE
J'aime beaucoup David Lynch, mais là c'est vraiment un film très éprouvant. Je lui préfère très largement Lost Highway et Mulholland Drive (un chef d'œuvre absolu).
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Re: LES SORTIES CINE
Je viens de mater Nocturnal Animal ...
Nocturnal Animals est un thriller psychologique qui entremêle plusieurs histoires et timelines et qui donne la part belle aux métaphores. Le film de Tom Ford laisse libre court à l'interprétation et les interprétations sont nombreuses. C'est aussi un film dans le film, avec l'histoire de Susan qui lit le manuscrit de son ex-mari et l'histoire de ce roman Nocturnal Animals qui est au cœur du film. Vous avez un mélange des tons, avec l'histoire de Susan qui est un drame et ce roman qui est un thriller.
Nocturnal Animals possède plusieurs plusieurs arcs narratifs et timelines. Au présent, on suit Susan (Amy Adams) qui lit le livre que son ex-mari Edward (Jake Gyllenhaal) lui a envoyé et dédicacé. Le livre raconte l'histoire de Tony (également incarné par Jake Gyllenhaal) qui cherche à protéger, puis venger sa femme et sa fille tuées par des ravisseurs. Au passé, on suit l’histoire d’amour entre Susan et Edward, plusieurs année avant, de la séduction jusqu'à la séparation.
Dans Nocturnal Animals, nous voyons tout du point de vue de Susan, son regard, son interprétation du roman et ses souvenirs. Nous sommes constamment dans la tête de Susan et non dans la tête d'Edward qui est l'auteur du roman. Il ne faut pas confondre Tony et Edward, car c'est Susan qui voit Edward dans le personnage de Tony. Quant à Edward, il n'apparait réellement que dans les souvenirs de Susan. On ne sait pas réellement qui est Edward, alors qu'il est constamment présent dans les deux timelines du film. L'incroyable tour de force de la mise en scène consiste à brouiller les pistes. Et si le roman apparait comme une tragédie, c'est parce que Susan y injecte sa propre relation avec lui. Elle est totalement manipulée et mélange la réalité avec la fiction.
D’autres éléments peuvent nous laisser penser que le personnage de Tony ne représente pas Edward, mais plutôt Susan. C’est Susan qui est lâche et faible en quittant Edward, comme Tony lorsqu'il ne fait rien la nuit où sa femme et sa fille se font enlever. C’est Susan qui ne supporte pas le manque de réussite de son mari et qui détruit leur avenir avant même qu’elle n'existe, en avortant. Elle n’a pas été à la hauteur et son couple en a souffert, comme Tony avec sa femme et sa fille. Et comme Tony dans le livre, sa fin n’est pas satisfaisante. Il y a d’ailleurs de nombreux parallèles faits dans la mise en scène entre les deux personnages.
Encore une autre théorie serait que les meurtriers et violeurs représentent Susan. Au début du roman, les ravisseurs attaquent Tony et sa famille la nuit en se comportant très sauvagement, tels des animaux nocturnes. Plus tard dans, Susan dit à son amie que son ex mari disait d'elle, que c'était un "animal nocturne" en référence au fait qu'elle ne dorme jamais selon lui. Et si Tony est bien Edward, c'est une façon pour lui de lui signifier que c'est de sa faute, que c'est elle qui a détruit un avenir qu'elle aurait pu avoir avec lui.
Mais pour moi le manuscrit qu'a écrit Edward est surtout une allégorie de ce qu'il a vécu. Le récit du livre écrit sous la forme d'un thriller, n'est rien d'autre que l'expression de la douleur qu'il a ressenti suite à la trahison de Susan. Et lorsque dans la réalité, elle s'arrête devant un tableau de sa galerie sur lequel est écrit «vengeance», le message du film et du livre n'en devient que plus clair ...
Et puis Nocturnal Animals est un film artistique, fruit d'un vrai artiste. Tom Ford s'est d'abord fait connaitre comme styliste et il fait toujours partie du milieu de la mode, à la tête de sa propre marque de luxe qui est très réputée ! C'est d'ailleurs d'autant plus intéressant, de voir un style faire une critique d'un monde dont il est l'un des maîtres. Et pour cela, il peut compter sur un casting cinq étoiles. Jugez plutôt, Amy Adams, Jake Gyllenhaal, Michael Shanon, Aaron Taylor Johnson et Isla Fisher, sans oublier Laura Linney, Armie Hammer, Karl Gluzman et Michael Sheen. Sur la forme (la direction artistique et l'interprétation) comme sur le fond (le scénario), le film est une belle réussite.
Nocturnal Animals est un thriller psychologique qui entremêle plusieurs histoires et timelines et qui donne la part belle aux métaphores. Le film de Tom Ford laisse libre court à l'interprétation et les interprétations sont nombreuses. C'est aussi un film dans le film, avec l'histoire de Susan qui lit le manuscrit de son ex-mari et l'histoire de ce roman Nocturnal Animals qui est au cœur du film. Vous avez un mélange des tons, avec l'histoire de Susan qui est un drame et ce roman qui est un thriller.
Nocturnal Animals possède plusieurs plusieurs arcs narratifs et timelines. Au présent, on suit Susan (Amy Adams) qui lit le livre que son ex-mari Edward (Jake Gyllenhaal) lui a envoyé et dédicacé. Le livre raconte l'histoire de Tony (également incarné par Jake Gyllenhaal) qui cherche à protéger, puis venger sa femme et sa fille tuées par des ravisseurs. Au passé, on suit l’histoire d’amour entre Susan et Edward, plusieurs année avant, de la séduction jusqu'à la séparation.
Dans Nocturnal Animals, nous voyons tout du point de vue de Susan, son regard, son interprétation du roman et ses souvenirs. Nous sommes constamment dans la tête de Susan et non dans la tête d'Edward qui est l'auteur du roman. Il ne faut pas confondre Tony et Edward, car c'est Susan qui voit Edward dans le personnage de Tony. Quant à Edward, il n'apparait réellement que dans les souvenirs de Susan. On ne sait pas réellement qui est Edward, alors qu'il est constamment présent dans les deux timelines du film. L'incroyable tour de force de la mise en scène consiste à brouiller les pistes. Et si le roman apparait comme une tragédie, c'est parce que Susan y injecte sa propre relation avec lui. Elle est totalement manipulée et mélange la réalité avec la fiction.
D’autres éléments peuvent nous laisser penser que le personnage de Tony ne représente pas Edward, mais plutôt Susan. C’est Susan qui est lâche et faible en quittant Edward, comme Tony lorsqu'il ne fait rien la nuit où sa femme et sa fille se font enlever. C’est Susan qui ne supporte pas le manque de réussite de son mari et qui détruit leur avenir avant même qu’elle n'existe, en avortant. Elle n’a pas été à la hauteur et son couple en a souffert, comme Tony avec sa femme et sa fille. Et comme Tony dans le livre, sa fin n’est pas satisfaisante. Il y a d’ailleurs de nombreux parallèles faits dans la mise en scène entre les deux personnages.
Encore une autre théorie serait que les meurtriers et violeurs représentent Susan. Au début du roman, les ravisseurs attaquent Tony et sa famille la nuit en se comportant très sauvagement, tels des animaux nocturnes. Plus tard dans, Susan dit à son amie que son ex mari disait d'elle, que c'était un "animal nocturne" en référence au fait qu'elle ne dorme jamais selon lui. Et si Tony est bien Edward, c'est une façon pour lui de lui signifier que c'est de sa faute, que c'est elle qui a détruit un avenir qu'elle aurait pu avoir avec lui.
Mais pour moi le manuscrit qu'a écrit Edward est surtout une allégorie de ce qu'il a vécu. Le récit du livre écrit sous la forme d'un thriller, n'est rien d'autre que l'expression de la douleur qu'il a ressenti suite à la trahison de Susan. Et lorsque dans la réalité, elle s'arrête devant un tableau de sa galerie sur lequel est écrit «vengeance», le message du film et du livre n'en devient que plus clair ...
- Spoiler:
- La fin du film confirme qu'il s'agit principalement d'une vengeance. Edward n'est pas venu au rendez-vous, ce qui parachève sa vengeance. La dédicace du livre au nom de l'héroïne est une vengeance et l'histoire du livre est une vengeance. Les insomnies de Susan montrent aussi que la roue tourne et elle subit ce qu'elle lui a fait subir.
Et puis Nocturnal Animals est un film artistique, fruit d'un vrai artiste. Tom Ford s'est d'abord fait connaitre comme styliste et il fait toujours partie du milieu de la mode, à la tête de sa propre marque de luxe qui est très réputée ! C'est d'ailleurs d'autant plus intéressant, de voir un style faire une critique d'un monde dont il est l'un des maîtres. Et pour cela, il peut compter sur un casting cinq étoiles. Jugez plutôt, Amy Adams, Jake Gyllenhaal, Michael Shanon, Aaron Taylor Johnson et Isla Fisher, sans oublier Laura Linney, Armie Hammer, Karl Gluzman et Michael Sheen. Sur la forme (la direction artistique et l'interprétation) comme sur le fond (le scénario), le film est une belle réussite.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Date d'inscription : 28/07/2009
Re: LES SORTIES CINE
Un peu de jv au ciné, avec Latency :
dami1- Infirmier
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